mardi 29 septembre 2009

J'm'en vais gratter mon manche...


En tant qu'ancienne dévoreuse d'ongles, mon popotin se secoue à la vue d'un ongle qui se casse... La joie de pouvoir le sucer, le déchirer, puis le ronger pendant des heures sans souffrir de la culpabilité de l'avoir sciemment découpé avec ses petites dents...
Mais en tant qu'ancienne dévoreuse d'ongles, je peux attester devant témoins que la seule chose pouvant m'empêcher de me ruer sur mes doigts à grand coup d'incisives est de voir ces jolis petits ongles longs tapoter les tables en rythme...
Il est donc assez classique de voir un repenti porter les ongles très longs, voire même trop longs, et souffrir de ce fait d'une sorte d'handicap pour certains gestes de la vie courante...
De plus, il ne faut pas oublier qu'après avoir passé des années à se priver de l'utilité de posséder des griffes, l'ancien dévoreur d'ongles a toujours des réflexes étranges... comme utiliser ses dents pour ouvrir un emballage alors même qu'il pourrait utiliser ses ongles... Mais c'est sans penser que l'ongle de l'ex rongeur obsessionnel a une capacité bien à lui de n'avoir aucune force et de plier devant n'importe quel morceau de plastique...`

Tout ça pour quoi ? Tout ça pour dire que comme tout autre repenti, je regarde mes ongles pousser, je me réjouis de les voir longs, longs, longs, blancs, blancs, blancs, et parfois noirs dégueu, je me réjouis de découvrir le vernis (moins de découvrir qu'il s'écaille !), les différents types de limes, le dissolvant qui pue, qui fait tourner la tête et qui colle aux doigts, l'obsession de taper toute surface plane avec ses ongles, de griffer tout ce qui traîne, de pouvoir se gratter soi-même et de renoncer aux hommes pour ce faire, et puis et puis... se curer les dents en toute discrétion... se gratter le cuir chevelu et l'intérieur des oreilles à l'occasion (si ce n'est pire...).

Comme tout autre dévoreur d'ongles anonyme, l'idée de les couper relève alors du péché, de l'immoralité absolue, de la négation de leur identité propre... Même si je finis par ne plus sentir les touches du clavier, même si je ne vois pas l'intérêt qu'ils peuvent avoir au quotidien, à part la phobie effroyable qu'ils se retournent... Je ne sais pas vous, mais pour ma part apercevoir dans un film un ongle se retourner me fait cauchemarder toute la nuit durant (adios les films d'horreur !)
Et puis ils sont si ingrats ces ongles ! Je les laisse en vie et ils me trahissent à la moindre occasion, à se retourner, à se dédoubler et je finis une journée avec un doigt sur deux joliment ornementés... Et étrangement, la main droite déplore toujours des dégâts irréversibles...

Mais malgré tout, je ne m'y résouds pas... Je ne peux m'y résoudre... Je les regarde, je les touche et je frémis toujours de plaisir quand la main d'un homme vient s'y frotter... Longs, longs, toujours plus longs... A s'en repaître, à se féliciter d'y être parvenu et à hurler tous les saints quand l'un d'eux décident de décéder et de laisser votre main bancale et disgracieuse...

Sauf que ce soir, j'ai pris la décision de prendre ma guitare qui prend la poussière depuis un an...

Ce soir, je dois renoncer à mes ongles.
Coupe ongle et manche à guitare.

Mais pourquoi persiste-t-on à appeler ça une gratte ?

Comme dirait mon prof de guitare (à qui j'ai fait part de mes inquiétudes d'ancienne ongulo-dépendante), "imagine que c'est une lime à ongles géante" !


dimanche 27 septembre 2009

Je hais les dimanches !


Je me suis réveillée soudainement...

Le son de l'aspirateur dans l'appartement voisin...

En prenant mon thé, j'en suis arrivée à la conclusion que si tant est que le sèche-cheveux est mon allié anti coup de mou, l'aspirateur est le Prozac de ma voisine... Tous les jours, plusieurs fois par jour, juste pour le plaisir de l'allumer parfois, 10 minutes le temps de faire le vide, 2 minutes le temps de hurler intérieurement...

En mâchant mon Prince de Lu goût chocolat (et surtout pas les "tout choco"!), j'ai décidé d'essayer la technique de recherche de consolation de ma voisine...

Deux heures plus tard, mon appart ressemblait à un appart témoin (ce qui malheureusement ne va pas durer plus d'une journée - merci la chienne, merci ma gestion bordélique de l'espace) et je n'étais pas plus calme pour autant...

Une heure plus tard, je m'acharnais alors à passer l'aspirateur dans ma voiture, poils de chien après poils de chien, cheveux après cheveux, poussière après poussière, feuilles après cailloux, tout est passé dans le tube avec ce mignon petit bruit au contact de la paroi métallique...

De retour à ma réalité, je constate que l'appartement est propre, que la voiture l'est également... Je devrais me réjouir en me disant qu'il va falloir recommencer tout ça dans quelques jours, retrouver l'aspirateur et cet instant de paix...
Mais, je dois le reconnaitre, nul instant de paix dans l'aspirateur...
Je préfère mon sèche cheveux...
C'est tellement dommage !
Ce serait tellement bien que la chose qui me console et me fasse du bien soit de faire le ménage...

Vrrrrr
(Bruit du sèche-cheveux)
Vous croyez que je peux dire à ma voisine de venir soulager sa peine en passant l'aspiro chez moi ?
Vrrrr
(Bruit du sèche-cheveux)

mercredi 23 septembre 2009

"Love Hangover" en maillot et chaussures à crampons...



Un petit verre de muscat, une clope, je commence la soirée avec de drôles de pensées... Et pour le coup, je me sens d'humeur à les partager...

Fond sonore : football...
Je ne savais même pas que Boulogne sur Mer avait une équipe de foot et encore moins une équipe jouant ailleurs que dans le stade du coin le dimanche matin...


Je me surprends à rêver en les entendant parler de pénétration, d'attaque en profondeur, d'offensive, de jeu au sol, de tirage de maillot, de marquage à la culotte, de gazon glissant, de coups qui ne manquent pas de percussion ...

Ça ne vous laisse pas rêveur vous autres, ces jolis termes qui prêtent si peu à confusion...
Ai-je les idées mal placées, suis-je en pleine sublimation ? N'y a-t-il que moi qui entend Love Hangover de Diana Ross dans la voix des commentateurs ?

En réalité, il me semble que mon esprit se pervertit au fur et à mesure que cette question (qui m'a taraudé tout au long du jour) ne trouve aucune réponse... Une question toute féminine que chacune a pu une nuit, un jour se poser - si tant est que vous mettiez du mascara-

Oui c'est facile l'idée qu'une simple question puisse donner à de simples termes footballistiques une ampleur toute érotique... Mais c'est la seule raison que je trouve...

Je vous laisse y réfléchir :

Pourquoi diable est-ce qu'après avoir échangé son corps et sa salive avec un autre être humain, nos yeux de biche se transforment en yeux de panda ?
Je veux bien vous accorder l'idée que certaines femmes peuvent pleurer de plaisir ou transpirer sang et eau... mais tout de même...

Dites moi, abrégez mes souffrances...
Pourquoi est-ce qu'en se redressant, en rampant vers les toilettes et en croisant son reflet dans le miroir, c'est toujours ce sursaut effrayant et cette interrogation quasi maladive : Par quelle réaction chimique, de la déesse aux yeux charbonneux, je suis devenue un ours chinois aux pupilles dilatées ?

Je n'ai trouvé aucune raison à la chose et je frémis toujours en réalisant que pendant de longues minutes, j'ai regardé pleine d'amour l'objet de ma convoitise et que ce dernier, plein d'amour et de contentement tout masculin, a vu l'objet de ses fantasmes le mascara dégoulinant, le menton rouge vif...
Un panda qui aurait tremblé en mettant son rouge à lèvres...
De quoi donner envie à n'importe quel homme de recommencer !

Vraiment ?

dimanche 20 septembre 2009

We only come out at night...


23 heures... A cette heure là, tous les soirs, je secoue mes fesses dans les rues pavées de ma ville... De la musique dans les oreilles, la laisse tendue au maximum autour du cou musclé de ma chienne... Je chantonne sur du Pink Floyd et je regarde les nuages en forme de cœur camoufler quelques secondes la pleine lune... Un petit moment de liberté, le vent sur le visage... Je respire et prépare mon sommeil...


Ce soir comme tous les autres soirs, je chercherai le meilleur chemin pour éviter l'individu très sympathique qui s'occupe des espaces verts de la ville, j'userai de subterfuges pour ne pas le croiser, lui et son chien bien élevé qui filerait des complexes à Rintintin...

Il me fait toujours de grands signes, m'affiche dans les rues à klaxonner quand il aperçoit mes cheveux, il aime à me dire le matin quand il me croise, lui avec sa bêche, moi avec la chienne, à la bourre les yeux défoncés : "Alors toujours pas au boulot ? Il est sympa votre travail quand même hein !" (si tu savais mon gars...)

Il aime à me taquiner sur mon téléphone rose que j'ai toujours dans la main, à l'oreille, dans la poche... Il aime à me donner des leçons pour mieux dresser mon chien "C'est le chien qui promène la maîtresse", il aime à me questionner sur mon appartement "Devant ou derrière la boulangerie ?", il aime à me parler du dernier épisode des Experts "Vous qui connaissez un peu, c'est comme ça aussi chez nous ?", il aime à me faire peur en me parlant soudainement alors que je ne l'avais pas vu, alors qu'il est dans le noir, il aime à me dire : "Je ne vous vois plus à 23 heures !" Ah bon ? On se demande bien pourquoi !

Étrangement, il ne me cherche plus depuis quelque temps... Il me salue toujours, me taquine toujours mais ne reste pas des heures à disserter avec moi, lui torse nu, moi rouge de gêne... Si je devais trouver quand nous sommes passés d'échanges durables à de simples appels de phare, je dirai que c'est depuis le jour où le croisant, moi, mes talons, en direction de ma voiture, lui, sa baguette, ricanant : "Pas de téléphone ? Pas de chien ? Il y a quelque chose de nouveau dans votre vie vous hein ?!" Et le clin d'œil qui va avec (celui qui veut dire, y a un mec derrière tout ça, ma petite) et moi, les yeux plantés en lui, rétorquant : "Même pas ! Je me suis fait larguer, figurez vous ! Vous y croyez vous à ça ?"
Le sourire a disparu, la bouche un peu tombante, bredouillant, comme oubliant ses muscles et sa jovialité " Euh... J'ai du mal à y croire"...

Je souris, je continue à faire résonner mes talons, je balance les cheveux...

En une seule phrase, je regarde ma relation tomber à la benne, je me sens revivre, j'ai ri d'un truc qui me faisait pleurer quelques heures plus tôt, je me débarrasse du résumé des Experts et je retrouve mon instant de plaisir à regarder les étoiles...


Ceci dit, je ne prendrai pas de risque, je changerai de chemin ce soir aussi...

jeudi 17 septembre 2009

Isn't she... Crazy ?

J’ai longtemps observé ma chienne en me disant qu’elle pouvait compenser l’absence masculine… Absence bien douloureuse quand le froid revient et que s’introduisent à pattes silencieuses ces étranges animaux poilus et sournois…

Néanmoins, j’ai dû me rendre à l’évidence, mon animal à moi ne pouvait pas grimper au plafond ou au mur pour, d’un coup de dents bien placées, mettre un terme à l’hystérie de sa maîtresse…

Il a donc fallu que je me transforme en assassin maniaque, en insecticide humain.

Dernièrement, j’ai eu à affronter un frelon de la taille de mon petit doigt qui refusait de sortir de ma pièce et qui faisait un boxon tel que les oreilles de mon monstre de compagnie étaient dressées nettes… Je trépignais sauvagement des pieds souhaitant qu’il retrouve le chemin de la fenêtre mais le voyant tournicoter dans les airs, regardant les minutes défiler, j’ai fini par saisir un balai… Et après de multiples précautions d’usage, l’œil pincé pour viser juste, le premier BAM a résonné… BAM… BAM… BAM… Et encore BAM… A cinq reprises… J’en frémis encore…

Le comble de tout ça, c’est que tout en assassinant l’animal tigré (est-ce le mot approprié ?) je ne pouvais m’empêcher de hurler "Pardon ! Pardon ! Tu m’as pas laissé le choix !" (digne d’un crime passionnel au cinquantième coups de couteau !)

J’ai cru ne pas pouvoir m’en remettre jusqu’à ce qu’une araignée de la taille de ma main trouva que mon mur blanc était un bon camouflage…

J’aurai pu la laisser là, faire ma petite vie, et la saluer tous les matins : Araignée du matin… euh… ouais non, chagrin pas besoin !

Mais ce qu’il faut savoir avec moi, c’est que cette trouille des insectes me vient d’une chose tout conne : Ces bêtes là, msieurs dames, elles peuvent rentrer en vous ! Par n’importe quels orifices ! Pendant votre sommeil, elles peuvent venir dans vos oreilles, votre nez, votre bouche voire même pire…Ah Ah ! Vous aviez pas pensé à ça, hein ? Bin maintenant, vous y penserez !

Alors j’ai repris mon balai, et d’un geste viril tout en hurlant "Pardon" à nouveau, j’ai renié mon chien, assassiné l’araignée et estimé que finalement l’absence masculine me transformait en Lara Croft (le chien m’avait déjà dessiné un joli biceps ceci dit) mais que… snif… je n’avais pas quelqu’un sur qui gueuler : "Mais la pauvre bête, t’étais pas obligé de la tuer, t’avais qu’à la remettre dehors, t’as pas de cœur !!!!!"

mercredi 16 septembre 2009

Under Pressure

Je ne sais pas si c’est parce que le ciel est gris, que le brouillard a décidé de venir lécher mon pare brise ou parce que je grelotte dans mon petit pull mais mes idées tournent en rond…

Que faites-vous quand vous avez besoin de réconfort ? Besoin d’être rassurés ? Que vous vous sentez perdus, que vous êtes préoccupés ?

Certains boivent un verre de vin, d’autres se font un petit café, allument une cigarette, d’autres font l’amour avec ou sans partenaire d’ailleurs, certains regardent une série et croquent dans du chocolat, certaines se font les ongles, d’autres un masque sur le visage, certaines se tripotent consciencieusement les fourches des cheveux, d’autres iront courir, danser, chanter, certains ouvrent un livre, d’autres laissent leur stylo faire des formes sur le papier peint et puis il y a celles (ça reste féminin faut bien l’admettre) qui vont appeler les copines pour en parler, en parler, en parler, décortiquer, chercher, chercher, chercher…

L’avantage du téléphone c’est que ça permet de combiner plusieurs petits gestes machinaux : tout en cherchant du réconfort dans la voix de l’amie, la nana perdue peut aussi se faire les ongles, se faire les pointes des cheveux, se mettre du mascara, faire des dessins sur le bloc note… Et elle ressort de cette conversation le cœur chaud, moins perdue, mieux maquillée, une nouvelle coupe de cheveux, du rouge pétant sur les ongles et une nouvelle idée de tatouage sur son calepin…

Des habitudes aux conduites addictives, du petit rituel à l’obsession…

Certains se balancent d’avant en arrière, d’autres se rongent les ongles, d’autres ruinent leur frigo (pas le mien on l’aura compris), d’autres le caviste, d’autres négocient avec le mec en survêt, et puis au pire tout le monde a une armoire à pharmacie (même si parfois c’est juste une boite)…

Pour ma part, j’ai arrêté de me ronger les ongles (après une âpre conversation entre mon cerveau et mon estomac, l’un plaidant pour les yeux qui roulent de plaisir à arracher ces bouts d’ongles, l’autre plaidant pour sa petite paroi gentille qui n’a pas envie de rompre et d’empoisonner le reste de l’organisme)… Non, j’avoue que c’est aussi pour ne plus entendre : « C’est mignon, on dirait des doigts de grenouille » (oui c’est sur que c’est mignon !) ou encore « On dirait des saucisses Knacki ! »
J’ai aussi arrêté de dévaliser le frigo (j’ai pas les moyens de le remplir), et j’ai quitté le domicile parental…

Et même si ce satané traître de frigo peut attester du contraire, non je n’ai pas une certaine tendance à ouvrir une bouteille dès que je me pose des questions (Merde mais je serai déjà rougeaude à 6 heures du mat sinon)

Alors, me direz-vous, mais que fais-tu toi quand tu es préoccupée et que tu cherches du réconfort ? (Je sais que vous ne vous dites pas ça du tout, que vous êtes encore en train de réfléchir à ce que vous avez comme petite manie vous, qu’actuellement vous ouvrez grand vos yeux de surprise à réaliser que oui oui vous avez vous-même un rituel et que oulala vous ne vous voyez pas le dire à quelqu’un… Et là je m’insurge ! Dites-nous ! Dites-nous !)

Moi, j’aurai tendance à me faire un thé (ouh la fille !!!)… ou un café (ça va plus vite que l’art de laisser infuser), j’aurai tendance à allumer une cigarette, à tirer très fort dessus et à appeler une amie…

Mais ma spécificité à moi, on la trouve vers 1 heure du matin… Quand il n’est plus l’heure de se faire un thé ou un café… Quand je me suis lavée les dents et que je n’ai pas l’intention d’avoir le goût de la clope avant de dormir… Quand je respecte le sommeil de mes amis….

Alors, mes poils s’hérissent et je sens comme un drôle de rebond dans ma poitrine et je vois déjà se profiler l’instant magique, mon petit rituel d’amour, ce rare moment où tout s’apaise, où mon esprit s’éclaircit, où mon corps reste calme et où enfin j’entends mon cerveau faire le dernier bip de déconnexion.

Je vais dans la salle de bains, j’ouvre le placard, je saisis cet objet rose, je m’assois à même le sol et j’appuie sur le bouton…

Ah ! Je vous imagine déjà sourire, vous mordiller la lèvre et devenir un peu rouge à l’idée que je puisse vous dévoiler ce qui peut bien m’apaiser à une heure du matin…

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Tout d’abord, ce bruit… Ce bruit qui me berce, qui m’endort, qui me donne l’impression que plus rien n’existe sauf ce vrombissement…
Puis, cette chaleur qui parcourt tout mon corps, qui fait vibrer mes cellules, que mon organisme appelle, cette chaleur qui se promène au gré de mes envies, qui parfois brûle, qui parfois manque…
Et le temps que ça durera, et même si je devrais me marier avec un mec de chez EDF pour payer mes factures d’électricité, il subsiste au moins de longues minutes dans une de mes journées où mon esprit se retrouve, où la confiance règne, où je me sens comme unifiée, comme en symbiose avec l’univers, implantée et évanescente, libre, douce, sereine…

C’est un rituel, c’est une addiction, c’est un plaisir, c’est un besoin, c’est un moment à moi où les yeux clos, je vois les choses plus clairement…

Alors ceci est un hymne, un hymne d’amour pour toi, Ô mon Sèche-cheveux Babyliss !

lundi 14 septembre 2009

Constat du soir, bonsoir !

Actuellement, dans mon frigo il y a :
Du fromage (qui embaume tout l’appart dès que j’ai le malheur d’ouvrir la porte)
Du beurre (périmé)
Un yaourt au chocolat
De la moutarde (et je n’aime pas ça)
De la mayo et du ketchup (made in Mac’Dal)
Deux petites bouteilles (remplies d’eau du robinet)
De la gelée de mûres
Et…
Une bouteille de cidre doux
Une bouteille de muscat
Une bouteille de rosé
Une bouteille de cidre sec
Et…
Des bières…

Et là je m’interroge…
Que penserait un individu qui s’introduirait dans mon frigo ?

Et là je m’interroge…
Suis-je en train de devenir un bonhomme ?

S’épiler devient urgent… Question de survie !

dimanche 13 septembre 2009

Statut : Célib à terre !

Plantage du décor
Dimanche midi…
Tu rêves de faire un brunch avec tes copines, tu rêves de disserter sur le mec que tu as levé hier soir, rire à gorges déployées et croire pendant quelques heures que tu vis à New York, que ta meilleure amie s’appelle Carrie (il paraît que tu as tout de Miranda toi-même), que tu as suffisamment de thunes dans ton portefeuille pour pouvoir avoir milles activités et ne jamais jamais t’ennuyer !

Dimanche midi…
Tu fumes ta clope devant ton clavier, ta bande son c’est ta chienne (parce que tu as un animal de compagnie et le comble c’est que c’est une femelle (à croire que tout homme est banni chez toi)) qui chouine parce que tu lui as refilé tes angoisses et qu’elle-même ne sait même pas pourquoi elle est stressée sauf à te regarder stresser toi-même.

Alors tu te dis qu’il est temps, grand temps, largement temps de mettre un terme aux clichés sur le célibat…
Non, non gentils petits couples d’amis, le célibat n’est pas ce qu’on veut bien vous faire croire à la télé, au ciné ou même dans nos propos de célibataires…
On le voit bien votre petit sourire scabreux quand vous nous demandez « Alors, t’as un nouveau plan ? ». On voit bien que ça vous fait fantasmer deux minutes cette idée qu’être célibataire ça veut dire profiter, ne pas avoir de contrainte, être libre de faire ce qu’on veut sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit, libre de foutre des capotes à longueur de journée, libre d’embrasser des bouches différentes toutes les heures, libre d’aller danser, libre d’aller et venir…
Et à chaque fois, à chaque fois, ne pas vous décevoir… Vous illusionner ! « Mais oui ! Plein de plans, j’ai plein de plans, des tas d’histoires croustillantes rien que pour vous mes chers petits couples d’amis »… Un mec différent à vous détailler à chaque dîner…
Mais au risque de voir sur vos visages une grimace, je dois vous l’avouer maintenant, en ce dimanche midi, un dimanche midi de trop à fumer et à boire l’apéro toute seule… Non mes amis, non mes petits couples chéris, je n’ai pas de plan particulier, non le célibat n’est pas ce que tu rêves de vivre quand ta nana te gueule dessus ou quand ton mec te fait pleurer une fois de plus…
La trentaine approchant, les séries télé te rassurant, tant que les copines sont là, tant que tu es accomplie, tant que tu as une carrière…
Tu parles !
Les filles qui n’ont pas choisi de vivre une carrière, elles sont mariées… Celles qui ont mis leur carrière en avant ont la permission d’être seule et de vivre à leur guise…
Mais les autres, celles dont on ne parle pas ? Celles qui n’ont pas de carrière et pas de mecs non plus !
Pas de carrière, pas de thunes, pas de mecs… Vais-je devoir continuer à vous faire rire en vous expliquant à quel point c’est jouissif ?

Mettre un terme à tous ces clichés…

Dans l’imaginaire commun, une fille célibataire, un samedi soir, ça appelle ses copines, ça sort, ça drague, ça rentre chez elle avec des tas de numéro, ça rigole et ça pense déjà au débriefing du brunch du lendemain…
Dans la réalité du quotidien, une fille célibataire un samedi soir… ça a déjà prévu son week-end depuis le week-end dernier pour la simple raison que toutes ses copines sont maquées…
Tu rêves de passer tes soirées à voir tes copines, bouffer des pizzas et regarder des mélos sauf que tes copines vivent en couple, que t’as pas de thune pour acheter des pizzas et qu’à choisir tu préfères acheter des clopes… alors finalement le mélo tu le mates seule chez toi…

Une fille célibataire, c’est bourré d’angoisses, non sa vie c’est pas baise, drague, alcool, rire… Non, elle joue la comédie, elle se prend la tête, elle meuble son agenda, elle se demande parfois à une heure du mat avec qui elle va pouvoir partir en vacances, elle occupe le temps et son seul sujet de conversation c’est … le couple, les mecs, le couple, les mecs… SE CASER ! ! !
Elle veut juste être aimée, être aimé correctement, même pas par le prince charmant, ça fait un bail qu’elle y a renoncé, mais par un mec qui ne serait pas un minable…
Elle ne baise pas à droite, à gauche parce que même si elle dit qu’elle est libérée, même si elle dit que son corps lui appartient, même si elle joue la détachée, le sexe ça lui ouvre le cœur… Elle a essayé de se prouver à elle-même qu’elle pouvait se conduire comme un bonhomme sauf qu’après s’être envoyée en l’air avec ce mec, elle se sent conne de le regarder partir en se disant qu’elle ne le verra jamais plus, qu’il n’appellera pas demain pour savoir comment elle va, qu’il ne l’embrassera pas sur le front pour lui souhaiter une bonne journée… Elle se sent conne, elle se sent pathétique parce qu’en fait tout ce qu’elle veut c’est qu’il la serre contre elle, qu’il la berce, qu’il la baise et qu’il l’embrasse en partant et qu’il rappelle le lendemain pour lui demander si elle est libre le soir d’après…

Dimanche midi, un constat puant de se dire que la fille seule elle veut juste vous ressembler mes charmants petits couples d’amis. Bien sur, elle se dit qu’elle sera mieux que vous (plus drôles, plus complices, plus beaux…) mais elle veut juste pouvoir un jour regarder quelqu’un comme vous vous regardez, entendre un homme rire avec elle comme son pote rit avec sa nana…
Mais le pire dans tout ça, c’est qu’à force de célibat, quand enfin elle rencontre un mec (les rencontres… encore un sujet qu’il va falloir traiter !), alors cette fille elle a peur … tellement peur… peur d’être seule à nouveau, peur de ne plus savoir faire, peur de se dévoiler et de se prendre le mur, peur de ne pas être aussi heureuse… et à force d’avoir peur… elle se prend le mur tant redouté ! Au final, elle passe sa vie à avoir peur, peur de quelque chose qui n’existe même pas encore, peur de souffrir, peur d’être heureuse, peur de se planter, peur d’avoir peur… « Et si je tombe amoureuse, et s’il part »… Elle se rappelle comme ça fait mal… Elle se demande si ce n’est pas plus mal de rester comme elle est, des angoisses de fille seule c’est peut-être toujours plus tranquille que des angoisses de fille en couple…
Mais voilà ! Y a toujours un moment où tu te dis que putain ça serait quand même sympa de t’endormir dans les bras de quelqu’un, de te réveiller contre sa peau brûlante, de recevoir un message dans ta journée pourrie de boulot qui te dit « Tu me manques, j’ai hâte de te voir ce soir », et puis cette envie qui te gagne un beau jour : vouloir faire des enfants…
Et rien que pour de tels instants de vie, t’es prête à envoyer valser ton indépendance, tes habitudes, prête à t’épiler tout le temps, prête à ne plus porter que des robes, prête à lui faire des gratins de pâtes, prête à renoncer à ton vibro (celui à qui tu as donné un prénom pour essayer de l’humaniser un peu)…

Dimanche midi… Un ami vient d’appeler… Parce qu’étrangement, tu commences à avoir plus d’amis célibataires que de copines célibataires ! La flemme de manger seul quand tu vis seul…
Dimanche midi, tu finis ton apéro seule, tu écrases ta clope, tu fermes ton appart à clé et tu vas aller manger avec cet ami… Du jeu de la séduction bon enfant…

A terre les célibataires… Mais parfois, parfois, Dieu comme c’est bon de pouvoir se dire « Hé, j’ai encore la possibilité d’être spontanée !! »
Je m’en vais sans savoir ce qu’il adviendra de moi dans l’après-midi…
Parce qu’être une célib à terre ça veut aussi dire que tout est possible, et que tout est réalisable… C’est le jeu de la vie !

vendredi 11 septembre 2009

Don't Stop Me Now

Le 09/09/09, la décision fut prise...

Tant de neuf devait balayer l'ennui... Il était temps que les choses qui n'arrivent qu'à LeeLee fassent rire plus que son cercle d'amis...


Je trouvais l’idée des plus drôles. Ça me faisait pouffer de rire de narrer ces moments d’intimité, d’imaginer le rictus sur le visage des connus et des inconnus.
Me dire que l’expérience ne fait pas tout, vous dire que l’expérience ne fait rien, que seule l’intensité compte.
Et le recul aussi, je dois bien le dire.
Le recul nécessaire pour pouvoir rire de certaines situations, rire de vous-même... Et même parvenir à rire de vos larmes.
Rire de mes larmes, voilà mon talent en ce bas monde...
Parce que Dieu sait que j’en verse des larmes et Dieu sait que je ris beaucoup aussi,
Et qu’après des sanglots à m’en briser les côtes
J’ai toujours ce sourire triste
Et qu’avant de sangloter à m’en pétrir les tempes
J’ai toujours ce sourire triste...


J’ai longtemps cherché, longtemps
A obtenir ce fameux recul
Ce truc qui fait que rien ne me tue réellement
Même si aujourd’hui je peux l’avouer
Tout me tue, tout me mutile
Je ne sors jamais indemne de rien
Des années à vouloir me foutre de tout
Pour enfin réaliser que je ne sais pas le faire
Tout me tue
Mais la renaissance est mon lot quotidien
Ce sourire triste est mon meilleur remède et mon meilleur symptôme
Ce sourire triste que je connais par cœur sans même le voir
Le sourire, les larmes...
Le sourire et le rire...
Mon lot quotidien


J’ai décrété que tout devait aller se faire foutre aujourd’hui
Tout
Sauf moi
Et mes souvenirs cocasses


Même s'il existe tant d'atrocités, même si je passe la journée les yeux embués, je vais me forcer à y trouver un instant, cet instant chéri où mon corps se rappelle qu'il est en vie, où mon coeur s'ouvre, où mes lèvres se décrispent... Comme un challenge pour moi-même...



Dans toute journée, il y a un rire... Il suffit de le laisser venir, il suffit de savoir voir les choses sous un autre angle...



Même quand on a trop écouté Mano Solo, Radiohead et les Smashing Pumpkins, trop lu Baudelaire et Chateaubriand, trop regardé Lars Van Trier... Même quand on a le goût du drame, l'âme slave, la mélancolie dans les veines...

Pas de regrets
Le goût du beau ne disparait pas avec le goût de sourire...




J'en vibre à l'avance de faire résonner mon GNAC GNAC GNAC ...