lundi 5 octobre 2009

Such a Drama Queen !

Se retenir...
Un concept qui parlera à tous... Et surtout à toutes...
Se retenir, prendre sur soi...
Laisser la frustration gravir les échelons du tolérable à l'obsessionnel...
Se retenir d'aborder certains sujets, se retenir de prendre son téléphone et de laisser des tas d'appels en absence, des messages embrouillés qui ne parleront pas à l'autre, se retenir de dire des choses malheureuses...
Se retenir de peur de passer pour l'accro, la dépendante affective...
Se retenir parce que bordel! il parait qu'une fille ça doit se faire désirer, et puis parce qu'on veut tester un brin l'autre...
Se retenir d'être soi-même...
Se retenir de dire ses sentiments, se retenir de déverser d'amour, de plonger dans le mélodramatique... Quitte à s'en torturer la tête, quitte à compter les heures...
Se retenir...
Accepter le silence, accepter l'attente, accepter ... Ne plus y penser, tout du moins tenter de ne plus y penser...
DAMNED !!!
Je n'ai jamais franchement su me retenir, quitte à m'en mordre les doigts (absence d'ongles oblige (faut suivre mes cocos !))
Savoir attendre sans attendre, savoir meubler sa tête, son agenda pour laisser l'instant gagner... Que le Carpe Diem règne...
Mais ne serait-ce pas un peu diabolique de s'infliger telle épreuve ?
N'ai-je jamais appris la frustration ou est-ce une manifestation d'anxiété généralisée ?

N'avez-vous jamais été dans les bras d'un homme ou d'une femme, après l'amour (instant dont vous devez impérativement vous méfier) prêt à déclamer des tas de grands sentiments ?
Une petite voix ne vous a-t-elle pas dit à ce moment là "Attends ! Attends que ça vienne de l'autre !" Mais hé ! Et si ça ne venait pas ? Dois-je me frustrer sous prétexte qu'il faille que ce soit l'autre qui me noie d'amour le premier ?
Mais, et si l'autre se disait exactement la même chose ?
On n'en finit plus de se retenir alors...

Laisser le temps au temps, jouer la distance, se faire attendre soi-même...
Non, je suis mauvaise à ce jeu, comme une incapacité à m'interdire de dire, de faire...
Comme une attitude en permanence en rébellion avec les règles de l'amour, de l'amour propre...
Si seulement j'étais en adéquation avec mes désirs !
Dans mes fantasmes, je suis distante et on me court après pour essayer de me retenir... Dans mes fantasmes, je suis source de grands sentiments, je suis celle que l'on attend désespérément...
Dans mon quotidien du lundi soir, je suis celle qui se dit qu'un jour il faudra reprendre le manuel et cesser d'adhérer à l'idée qu'il ne faut pas se priver, que ça provoque des ulcères... Que la frustration crée les tueurs en série...
Mais l'idée grandit en moi que le tueur en série sommeillant dans mes veines ne sortira qu'après des heures à attendre de la sorte...
Vous me direz, tu n'as qu'à arrêter d'attendre... Tu n'as qu'à arrêter d'y penser...
Grand sourire de la demoiselle qui adore les "tu n'as qu'à" et qui a bien envie de vous demander "Ah ouais et tu fais comment toi pour que ton cerveau lâche une idée fixe ?"

A votre guise, attendez, n'attendez pas mais petit conseil qui vaut ce qu'il vaut (comprendre lundi soir, les doigts esquintés par les cordes de guitare, le kir sucré, le sauciflard, la tonne de vaisselle qui attend sagement), après l'amour ne mouftez pas un mot...
Non jamais !
Vous pourriez vous retrouver avec un homme (ou une femme) chez vous, son sac, ses cartons, juste pour avoir pensé que l'orgasme était confirmation du Grand Amour et que ça coulait de source qu'il vienne emménager chez vous pour vous faire jouir tous les jours !

Alors là, oui mes amis, au diable les rebelles de la frustration pour le coup, après l'amour, fermez la bouche, respirez par le nez, et gardez juste ce sourire de panda idiot !
Ce sera déjà une très belle déclaration d'amour !

2 commentaires:

Carine a dit…

le panda est un animal en voie de disparition... autant lui conserver son sourire... je te souhaite un raccourcissement rapide des délais d'attente ! ;-)

Unknown a dit…

l'après l'amour me parait triste s'il n'y a pas de mot prononcés!